Place à la compétition ! Les 10 Ocean Fifty partis hier à 18h10 (heure métropole) de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon n’ont parcouru que 120 milles. La nuit fut lente, humide et a fait se poser beaucoup de questions aux équipages : « On n’a pas beaucoup de vent. Nous avons fait un décalage un peu Sud par rapport aux autres. Le temps est orageux. La question du moment : est-ce qu’on continue au Sud ou vers l’Est ? » expliquait dans la nuit noire Laurent Bourguès, skipper de Mon Bonnet Rose.
Ce sont des petits coups tactiques, des petits positionnements. La flotte des 10 Ocean Fifty commence à s’extirper doucement d’un phénomène dépressionnaire générant peu de vent et de la pluie. Chaque équipage tente donc des placements pour se positionner au mieux quand le vent portant rentrera. « Cette nuit a été calme, ils ont réaccélérés un peu depuis ce matin. Ils cherchent de l’air dans le Sud de la route. La route idéale semble compliquée à trouver par rapport au centre dépressionnaire. Qui va sortir le premier sur l’autoroute des vents portants classiques ? A partir dimanche, lundi sûr, ils seront sur cette voie. Ils ont encore quelques heures de tricotage » explique ce matin (heure locale) François Séruzier, le directeur de course de la Route des Terre-Neuvas.
Primonial fut le premier à mettre de l’Est dans sa trajectoire, suivi par Koesio et Realites. Pas de chef de file donc pour le moment dans cette flotte relativement groupée, mais un gros travail de réflexion sur chaque bord pour tenter de rentrer par la meilleure voie possible sur la pente du « tout shuss »…
Un début de course tactique dans des conditions alétaoires avant de s’élancer pleine balle et dévaler les pentes de l’Atlantique Nord à toute vitesse !
