Les terre-neuviers
Jusqu’en 1903, les voiliers eurent l’exclusivité de la grande pêche vers les bancs de Terre-Neuve, avant que les chalutiers n’apparaissent : l’année 1935 marque la fin de la pêche sur des navires à voiles (le dernier voilier terre-neuvier, le René Guillon, s’arrêta en 1951). Les goélettes franches, bricks-goélettes, trois-mâts goélettes, jaugeant de 100 à 500 tonneaux, étaient alors les bateaux morutiers par excellence, car les mieux adaptés aux métiers de pêche avec leur pont très dégagé qui permettait d’y loger les barils et de laisser de la place aux hommes pour pécher.
Les préparatifs commençaient un mois environ avant la date du départ (mars pour Terre-Neuve). L’armement terminé, les voiliers prenaient la mer, route au Sud, en direction des côtes d’Espagne, puis traversaient l’Atlantique et, enfin, remontaient les côtes américaines jusqu’à Terre-Neuve. La traversée durait de vingt à quarante jours suivant les conditions météo rencontrées.
Une fois banqué, il fallait d’abord pêcher l’appât, en l’occurrence des bulots, que l’on écrasait au marteau avant d’en boetter les lignes. Les doris étaient alors mis à la mer et allaient tendre les lignes autour du banquais. Une fois pleins, ils retournaient au navire (ou n’y retournaient pas, car, s’il était rare qu’ils chavirent, nombreux étaient ceux qui se perdaient dans la brume…).
Enfin, les cales pleines, le bateau regagnait son port d’attache en route directe, au terme d’une campagne qui avait duré de cent quatre-vingt-dix à deux cents jours.
Après la première guerre mondiale, la pêche évolue quasi entièrement vers la pêche au chalut avec le remplacement des voiliers par des chalutiers à moteur, le rendement moyen d’un chalutier représentant le double de celui d’un voilier !
(Source : encyclopédie de la Mer, Ifremer).
Trimarans aussi longs que larges (15,24 m), les Ocean Fifty, dont la classe a vu le jour en 2009, sont des multicoques de course conçus pour la navigation aussi bien en équipage qu’en solitaire, sur des parcours au grand large et autour de 3 bouées. Machines de course spectaculaires, exigeant une concentration de tous les instants par leur caractère volage et véloce, les Ocean Fifty sont des prototypes qui permettent aux architectes et aux constructeurs d’innover en restant dans le cadre des règles éditées chaque année par la classe. Le but : rechercher le meilleur compromis entre le coût de construction et d’équipement des bateaux d’une part, les performances sportives et technologiques d’autre part.
Également soucieuse de la responsabilité environnementale et sociétale, la classe Ocean Fifty a mis en place un numerus clausus qui limite le nombre de bateaux à 12 unités (réduction de l’empreinte carbone de la construction notamment).
Sur la Route des Terre-Neuvas, les skippers ont souhaité privilégier l’autonomie dans un souci de réduction de leur empreinte carbone : équipe réduite envoyée à Saint-Pierre et Miquelon et en cas de réparation, ils feront appel aux chantiers navals locaux. Dans le même esprit, les équipes du bord ne changent pas entre le convoyage et la transat en course.
La classe Ocean Fifty prône également l’émergence de la voile féminine et le soutien aux associations sociales et humanitaires. Images grandioses, navigateurs de tous horizons, sensations frissons, vitesses folles, ambiance solidaire et fraternelle, les Ocean Fifty connaissent un immense succès auprès du public et des partenaires. Elle est d’ailleurs la seule classe dans l’univers de la course au large à proposer d’embarquer des invités à bord des trimarans lors des Grands Prix, en course !
Caractéristiques techniques d’un Ocean Fifty : |
Longueur : 15,24 m maximum Largeur : 15,24 m maximum Tirant d’eau : 3,50 m Tirant d’air : 23,77 m Surface de voiles (7 voiles au maximum) : 200 m2 au près à 250 m2 au portant Carbone limité sur certaines pièces d’accastillage Quatre appendices maximum : deux safrans et deux dérives (ou foils) |