Ils étaient dix reporters embarqués sur chaque Ocean Fifty. 10 hommes et femmes dont l’image est le métier, mais pas que. L’adaptation à un environnement sauvage est sans aucun doute le maître-mot pour travailler sur une plateforme chahutée par les embruns et les soubresauts, avec seulement trois mètres carrés pour entreposer son matériel, envoyer les images et dormir un peu. Grâce à eux, cette première Route des Terre-Neuvas a eu le goût du sel, la couleur des soleils couchants et levants, le bruit des vagues contre le carbone, l’odeur du café ou du lyophilisé vite avalé mais si réconfortant. Merci à eux !
Leurs noms à retenir :
Antoine Auriol (Solidaires En Peloton), Josselin Didou (Realites), Guillaume Gatefait (UpWind by MerConcept), Adrien Cordier (Viabilis Océans), Gauthier Lebec (Koesio), Pierre Bouras (Le Rire Médecin-Lamotte), Rozenn Cumunel (Primonial), Lou-Kevin Roquais (Inter Invest), Romain Marie (Mon Bonnet Rose), Marie Cortial (Wind of Trust-Fondation pour l’Enfance).
Ils nous ont raconté au départ de Saint-Pierre et Miquelon
Pierre Bouras, embarqué sur Le Rire Médecin – Lamotte
« En Ocean Fifty, il n’y a pas beaucoup d’espace par rapport aux autres catégories de bateau. En réalité, ils sont deux à être dehors, le troisième en repos à la bannette, et si besoin de manœuvrer, ils sont trois sur le pont. On fait un peu notre rythme sur la journée, quand il y a de belles manœuvres et de belles lumières. On vit l’instant présent. Même s’il faut raconter l’histoire du parcours. Tu vis au fait de course, en fonction de ce qu’il se passe. Les anciens bateaux ne sont pas abrités donc tu es vite trempé. Je pars avec trois objectifs et un caisson étanche ».
Lou-Kevin Roquais, embarqué sur Inter Invest
« Mon métier, c’est réalisateur audiovisuel. Je fais des vidéos et j’aime bien raconter des histoires en tout genre. C’est un univers que j’ai appris à découvrir. On y rencontre des gens au caractère bien trempé, et les histoires de mer sont souvent incroyables. C’est ma première transat ! L’Ocean Fifty est le support idéal en tant que médiaman et le côté patrimonial de cette Route des Terre-Neuvas est super intéressant. »
Et à l’arrivée à Saint-Quay-Portrieux
Adrien Cordier embarqué sur Viabilis Océans
« Je suis quand même toujours très content de participer à ce genre de truc avec des gars comme ça, parce qu’on vit toujours des choses d’une façon un peu différente. C’est toujours très puissant, en tout cas, de les voir se donner à fond dans ce qu’ils font. C’est pour ça qu’on aime être là. »
Gauthier Lebec, embarqué sur Koesio
« Ils venaient souvent tous les trois me voir, car j’étais à côté du ballast ! Les bateaux sont incroyables, ce sont les bateaux les plus magiques sur lesquels j’ai navigué, avec de super sensations. Quand on peut décoller le drone, c’est top. La casquette fermée empêche un peu, mais franchement c’était unique ».
Antoine Auriol, Solidaires En Peloton
« J’ai vécu un moment de dingue, je suis très ému car c’est tout un parcours moi depuis quatre ans, avec Thibaut (Vauchel-Camus) et Yann (Eliès) également… Il y a quatre ans, je n’étais jamais monté sur un voilier. C’était absolument incroyable de vivre cette Route des Terre-Neuvas depuis le bord de cet équipage. »
Josselin Didou, Realites
« C’est sûr que ça secoue à bord. Il ne fallait pas oublier sa batterie à l’intérieur du bateau au moment d’une prise d’images. A un moment, il a fallu que j’attende qu’ils terminent une manœuvre, afin de pouvoir retourner à l’intérieur pour récupérer une batterie. Un parcours du combattant ! Tout doit être anticipé. Mais quelle expérience ! »
Guillaume Gatefait, embarqué sur UpWind by MerConcept
« C’était compliqué de travailler mais ce fut absolument génial. On a eu des problèmes de connexion, d’envois d’images, car il y avait beaucoup d’humidité dans le bateau. C’était engagé au niveau création d’images mais je suis super content. Ce fut une super expérience, avec 3 filles impressionnantes ! ».
Rozenn Cumunel, embarquée sur Primonial
« C’était fou ! C’était ma première transat, ma première vraie expérience en tant que media woman. Je connais bien l’équipage, donc c’est plus confort. Pendant 3-4 jours, ça déboulait à 30 nœuds, dès qu’on avait 20 nœuds, on avait le sentiment de ne pas avancer. Ma belle image : les îles Scilly aujourd’hui, c’était dingue. On était à 30 nœuds au large de l’archipel, on voyait le sable blanc des plages. Un moment magnifique qui change radicalement par rapport aux conditions sauvages que l’on a connues ! »