« Une Route des Terre-Neuvas des plus engagées », « beaucoup de plantés », « un plaisir fou », « des Saint-Pierrais et Saint-Pierraises qui nous ont touchés au cœur », « Sur le fil du rasoir », « un grand shoot d’adrénaline »…. Les mots des navigateurs et navigatrices à leur arrivée au ponton révèlent le plaisir fou qu’ils ont eu sur cette première édition de la Route des Terre-Neuvas entre l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon et la baie de Saint-Brieuc. Morceaux choisis.
Primonial
Sébastien Rogues
« Effectivement, on a fait le choix d’aller un petit peu nord et d’aller se faire un petit peu trouer par la mer, mais c’était la bonne option. Il fallait accepter de se faire un petit peu mal pendant 36 heures pour pouvoir ensuite faire un long bord de portant en revenant en dessous du sud de l’Irlande. On a été au bout de nos options et c’était l’important. »
Matthieu Souben
« La vie à bord, c’est facile, on se connaît bien. Moi, ce que je retiendrais surtout, c’est l’engagement. On n’a peut-être pas tout bien fait, mais on a tout fait à fond. Et c’est ça qui paye aujourd’hui. Pas une seconde, on a lâché le truc. En fait, on met un parpaing sur l’accélérateur et puis on voit ce qui se passe. C’est ça qu’on a été chercher et on s’est fait super plaisir. Pas de casse, vraiment. Pour le coup, on a une super machine pour faire ce qu’on a fait. La machine, on a eu la chance de fêter ses un an le lendemain du départ. Donc encore tout jeune. C’est la première transat en course, finie.»
Jean-Baptiste Gellée
« Je crois vraiment que faire une transat dans ce sens-là sur l’Atlantique Nord, c’est un peu pareil que l’hémisphère sud avec 15, 20 degrés de moins. Il y a les dépressions qu’il n’y a pas dans l’Atlantique Sud. Je crois que tout ce qu’on a vécu à Saint-Pierre avant le départ était magnifique. On a fait de toutes façons une transat particulière. Et le parcours et la dureté de ce parcours vont en faire une course de renom, j’en suis convaincu. »
Viabilis Océans
Baptiste Hulin
« Ça fait drôle. Après cinq jours où on était sur le fil, le bateau qui était entre 25 et 30 nœuds tout le temps, a fini dans très peu de vent, comme quand on est parti finalement de Saint-Pierre. Mais on est resté hyper calme, plutôt serein. Et en tout cas, l’idée, c’était de bien finir et de bien faire. Et on a réussi à garder cette deuxième place bien au chaud, donc c’est top. »
Corentin Horeau
« C’était vraiment génial. C’est une découverte. Je ne connaissais pas ce bateau. C’est vrai que j’avais heureusement mes deux soldats avec moi. J’ai passé pas mal de temps à la table à cartes. Ils étaient comme des petits furieux à faire attaquer le bateau. Moi, je n’arrivais pas à attaquer autant. Ils ont été vraiment incroyables Baptiste et Léo. J’étais vraiment agréablement surpris par leur niveau. J’ai pris beaucoup de plaisir. Et puis c’est chaud, ce bateau. En solo, c’est ce que je disais à Baptiste, je ne sais pas si j’irais. Le départ de Saint-Pierre-et-Miquelon, était magnifique parce que c’était un peu mythique d’aller là-bas. On a réussi à bien faire un beau placement. Et puis, on a été un petit peu trop conservateur. Je m’en veux un peu sur le dernier empannage, mais c’est comme ça, c’est le jeu avant l’enjeu« .
Léonard Legrand
« Ça a roulé comme ça devait, comme dit Corentin. Le départ de Saint-Pierre, qui est un endroit que quasiment personne ne connaissait, dans des conditions un peu bizarroïdes au début, était top. Et puis, au final, ça a vite déroulé. Après, quand on a accéléré, en quatre jours, on était déjà quasiment à l’autre côté, donc on n’a pas molli. C’est vrai que ça a bien bourriné tout du long et on a pris beaucoup de plaisir ».
Koesio
Erwan Le Roux
« Heureusement que le classement est resté tel quel, que cette « mistouflade » d’arrivée n’ai pas été amputée de cette descente dans l’Atlantique. On a eu une belle transat. Convoyer le bateau fut déjà une aventure ! Et la descente à fond la caisse à se tirer la bourre avec les copains était incroyable. C’est allé très vite. C’est super d’avoir 9 bateaux à l’arrivée, surtout d’en avoir eu 10 au départ, c’était une vraie aventure d’être à Saint-Pierre. Les gens là-bas nous ont touché en plein cœur. On a pris des moments de glisse superbes et des shoots d’adrénaline, c’est pour cela qu’on fait du multicoque ! »
Devan Le Bihan
« Quelle superbe Route des Terre-Neuvas ! L’ambiance à bord sur ce parcours fut mémorable. On se souviendra longtemps de cette traversée de l’Atlantique à toute vitesse« .
Pablo Santurde del Arco
« C’est une des plus belles transats que j’ai faites. On s’est régalé tout du long. Je garde un formidable souvenir, l’équipage était top. On a eu des petits pépins qui ont handicapés notre meilleure place parce qu’on a perdu une heure dans la bataille soit 20 milles car on a cassé notre amure de gennaker. Et puis quelques petites touchettes sans gravité. »
Solidaires En Peloton
Thibaut Vauchel-Camus
« Cette arrivée à évidemment donné du piment. C’est incroyable après cette grande cavalcade de se retrouver dans des calmes plats avec les petits copains derrière qui reviennent ! Ce fut une sacrée transat avec mal de plantés, c’était un peu chaud parfois. C’est sûr que ce n’était pas du grand confort, c’était vraiment une transat engagée ! »
Yann Eliès
« On a rencontré à Saint-Pierre des gens qui ont le cœur sur la main. Et puis un parcours que je ne connaissais pas tant que ça en Atlantique Nord. Vraiment, un grand moment de course au large ! C’est toujours génial de traverser l’Atlantique à toute vitesse.«
Axelle Pillain
« C’était une transat engagée. Une grande première pour moi. Quelle belle course avec un équipage génial. Vraiment, je me suis régalée. »
Realites
Fabrice Cahierc
« On est assez content que Solidaires En Peloton soit arrivé devant, sinon ça aurait été un peu un « hold-up », et en même temps c’était sympa de leur grignoter le bas du dos. »
Pierre Brasseur
« Vraiment une transat super engagée, on s’est régalé, on a poussé le bateau, on a fait notre maximum ».
Aymeric Chappellier
« Tout le monde était à fond, il fallait être à fond. On a fait je ne sais pas combien de plantés. Pierre a cassé une manivelle, je me suis cogné aussi, on était quand même un peu sur le fil du rasoir. Cette régate de haut niveau sur l’Atlantique était incroyable. »